C'est toujours étrange de retrouver un vieil ami que l'on n'a pas vu depuis très longtemps.
Les ans ont passé. Le temps a marqué les fronts.
Mais souvent on retrouve dans les yeux la même petite lueur. Le même franc sourire.
Là, nous étions simplement heureux.

C'est très amusant les aéroports en Afrique.
Toute une foule s'y presse.
Les douaniers, les porteurs, les voyageurs,  il y a des règles partout.
Que personne ne respecte dans un désordre multicolore.

Des bagages qui arrivent comme jetés du ciel.
Nous avons pris les miens. Et nous sommes vite sortis.
Peu de mots. Juste une grande joie.
Et quelle chaleur ! ! !  

La vieille voiture a démarré dans un nuage de fumée et nous avons pris la route du centre ville.

La circulation à Nouakchott... Les voitures arrivent de la droite. De la gauche. D'en face. De derrière.
Et en plein milieu, un âne ou un vieillard. Dans la lumière des phares.
Et ce sable. Partout. Qui crisse sous les dents et pique les yeux.
On évite les trous, les flaques d'eau.
Des boutiques multicolores éclairées au néon.


La pollution est terrible.

Mais des senteurs parviennent à émerger entre les relents.
 

Parfois une épicierie, parfois un atelier de menuisier.
Quelque fois aussi une chèvre ou un âne crevé au bord de la route.

Que c'est beau.


Des silhouettes qui glissent dans l'ombre. Tellement fières.
Et souvent un regard que l'on croise. Eclairé d'un sourire aux dents éclatantes.